Empathie et intelligence interpersonnelle – D. Goleman / Résumé 6
La nature de l’intelligence émotionnelle (suite et fin)
Empathie et intelligence interpersonnelle
Qu’est-ce que l’empathie ?
C’est la capacité de ressentir les émotions de quelqu’un d’autre, d’arriver à se mettre à sa place et à comprendre les choses de son point de vue, avec sa sensibilité à lui.
On distingue deux types d’empathie :
- L’empathie cognitive, comprendre les idées de l’autre.
- L’empathie émotionnelle, comprendre les sentiments de l’autre.
Rappelons-nous que plus nous sommes sensibles à nos propres émotions, plus nous réussissons à déchiffrer celles des autres.
Comment se manifeste l’empathie ?
Des études référencées dans le livre montrent que, dès le jour de leur naissance, les bébés ont de la peine quand ils entendent un autre bébé pleurer. Donc, dès le début de la vie, l’empathie se manifeste au travers de la capacité à déchiffrer les signaux non-verbaux.
Car les émotions et les sentiments s’expriment essentiellement par le non-verbal. En communication, 90% des messages affectifs sont non-verbaux !
Plus nous sommes empathiques, plus nous serons intuitivement réceptifs à la manière dont les choses sont dites : anxiété dans le ton de la voix, irritation traduite par la rapidité des gestes, mouvements du regard, etc… .
En effet, ces signaux traduisent, voire souvent trahissent, les sentiments de nos interlocuteurs bien davantage que le contenu de ce qu’ils disent. Et la réciproque est vraie aussi, évidemment.
Ceci se vérifie dans l’éducation : lorsque nous perdons patience et que nous nous emportons, le message adressé à nos enfants est bien moins efficace que lorsque nous leur parlons avec calme et fermeté. Les enfants sont experts dans le déchiffrage des émotions de leurs parents !
De l’empathie à l’intelligence interpersonnelle
Si l’aptitude à l’empathie nous permet de déchiffrer les sentiments d’autrui, l’intelligence interpersonnelle nous permet de nous y adapter avec souplesse et fluidité. Plus nous sommes aptes à comprendre les sentiments d’autrui, plus nous serons capables de nous y adapter.
Cette faculté d’adaptation est une disposition psychologique fondamentale si je veux entretenir des rapports étroits et constructifs avec les autres, que ce soit en amour, en amitié ou professionnellement.
Selon 2 chercheurs (Hatch et Gardner) quatre aptitudes composent l’intelligence interpersonnelle. Nous retrouvons ici des dimensions essentielles du leadership.
- L’aptitude à organiser des groupes, capacité première d’un bon leader.
- La capacité à négocier des solutions. Les personnes qui possèdent cette aptitude excellent dans l’arbitrage des différends.
- La capacité à établir des relations personnelles, c’est-à-dire, être capable d’identifier les sentiments des autres pour y répondre de façon appropriée.
- La capacité d’analyse sociale qui est le fait de percevoir et de comprendre les motivations et préoccupations des autres.
Ces dernières caractéristiques vont nous conduire au 7ème et dernier article de notre série sur l’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman : Les implications concrètes au niveau du management.
Bien sûr, bien d’autres aspects que ceux que nous avons traités dans nos articles sont développés dans le livre de cet auteur. Parmi les quelques 900 pages de cette œuvre remarquable et dense, nous avons dû opérer des choix et restreindre le champ vaste des sujets abordés.
Nous avons opté pour les éléments-clés qui permettent de mieux comprendre le concept de l’intelligence émotionnelle.
Ces éléments constituent le socle et le cœur de notre métier, à savoir, le développement des aptitudes et capacités suivantes :
- le leadership,
- la communication interpersonnelle,
- la qualité des relations au sein des équipes,
- la créativité et l’intelligence collective.